top of page

Cazaubon le Vieux et Barbotan les Thermes (ou comment se perdre aux confins du Gers)

  • Photo du rédacteur: Samantha Liger
    Samantha Liger
  • 26 janv. 2021
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 nov. 2021



Parce que je suis gersoise et fière de l’être, et parce que mon Ours de chéri est landais et fier de l’être aussi, j’adore l’amener à la frontière de nos deux départements pour lui démontrer que c’est le mien qui gagne.

Après la balade à Labastide d’Armagnac, le niveau était plus haut, alors, j’ai décidé de l’emmener du côté de Barbotan, petite ville adorable, surtout sans touriste en ce frais mois de janvier.


Garés sur le parking du Casino, nous dégainons sac à dos, appareil photo et laisse pour bébé chien qui commence à être aussi grand que moi, et nous partons en direction du lac. Après une quinzaine de minutes à grimper sur une colline à l’herbe spongieuse qui nous trempe froidement les pieds, nous devons nous rendre à l’évidence : je suis une brêle niveau orientation. Nous ne sommes pas du tout en surplomb du lac, mais juste en haut d’une colline. Bref, j’ajuste mon GPS discrètement, je fais mine de savoir où je suis et je fais un beau demi-tour à travers les flaques gelées.


Des iceberg dans la flaque


Nous atteignons quand même la digue du lac de l’Uby, première étape de notre balade pour la pause casse-croûte (non, non, nous ne sommes pas des faignants à s’arrêter tous les kilomètres, c’est juste qu’il est déjà 14h et que mon Ours de chéri grogne quand il a faim (un ours quoi!). Et puis la vue sur le lac, au son de l’eau qui coule dans son dévidoir (mais comment s’appelle le système d’évacuation d’un lac?) et sous le regard plein d’amour (pour le fromage de mon sandwich) de bébé chien, c’est une pause bien sympa.


Lac de l'Uby

Nous reprenons cependant la route, parce que mes orteils sont en train de geler dans mes chaussures trempées et que mes mains sont devenues bleues (et il y a des iceberg dans le lac aussi, je n’exagère pas du tout hein!), à travers un charmant quartier en bordure du lac.


Curieux abri de bus gersois


Nos pas nous mènent à Cazaubon-le-Vieux, que je découvre avec des yeux neufs. Il faut dire que le seul souvenir que j’ai de ce village est la gendarmerie dans laquelle j’ai fait une mémorable déclaration de perte de carte d’identité. Carte retrouvée dans la boite à gant de ma voiture sur le parking même de la gendarmerie, en y rangeant la déclaration de perte. Bref, ce jour-là, je n’avais pas eu le cœur à visiter le village. Là, c’est différent. Le froid nous accompagne dans les petites ruelles vides aux charmantes façades, et dans cette balade moyenâgeuse, ma carte d’identité est le dernier de mes soucis.


Cazaubon le Vieux

Quittant le village en longeant une vieille station service qui aurait mérité une bonne série de photos (mais qui semblait trop habitée, je n’ai pas osé…), nous rencontrons des chasseurs s’extasiant sur bébé chien, puis lançant des « quel gâchis » lorsque nous leur expliquons que la seule chose que chasse le bébé, ce sont les mouches, les araignées et les chaussettes.


Le plus beau bébé du Gers

Nous rejoignons l’ancienne gare de Cazaubon, réhabilitée en complexe sportif et suivons la voie verte du Marsan, qui relie Mont de Marsan à Gabarret en suivant l’ancienne voie ferrée. Entre forêt et champs, nous nous prenons à rêver devant une ferme au lac. Si on avait un tel endroit à nous, l’Ours aurait un canoë et se ferait des parties de pêche, irait prendre l’apéro sur la petite ile ombragée et reviendrait à la nage. Et moi j’élèverais des poules et des cochons, des dindes et des vaches, j’aurais de la vigne et un verger, un champ de blé avec un moulin au bord du lac pour faire la farine, et un potager avec les meilleures tomates du coin. L’Ours a visiblement peur de mon rêve et accélère le pas pour rejoindre l’ancienne gare de Barbotan avant de se retrouver fermier dans la boue. Je me marre en regardant l’Ours porter les 25 kilos du bébé, qui lui lèche le visage avec tendresse, pour éviter qu’il ne se roule dans l’énorme flaque.


L'ancienne gare de Barbotan le Thermes

Nous rejoignons Barbotan par je ne sais quelle route, persuadée d’être complètement de l’autre côté de la ville. C’est le moment de ressortir mon GPS discrètement pour affirmer prendre à gauche, euh non à droite, euh tiens, nous n’avons qu’à passer par là, c’est joli. Et c’est vrai que le parc des thermes, vide en dehors de ses quelques canards, a beaucoup de charme dans cette froide après-midi.


Le parc des Thermes

Une petite visite aux thermes, et dans les ruelles désertées de Barbotan en ces temps obscurs s'impose. Cela fait un petit pincement au coeur d’imaginer les commerces ouverts aux décorations de Noël éclatantes, les terrasses pleines d’où s’échappe l’odeur du chocolat chaud et la chaleur d’un bon bain bouillonnant. Mais dans ta face le Covid ! Dans quelque temps, Barbotan revivra, les gens se serreront dans les bras, et moi je pourrais me prélasser dans un jacuzzi après avoir trotté pendant une douzaine de kilomètres (et sans cracher un poumon en gruyère en prime!). Je n’aurais jamais pensé dire cela, mais Barbotan avec les touristes, c’est bien aussi !


Barbotan déserte...

Comments


52775082_1120039888166795_15336304079064
À propos de moi

      Du haut de mon grand âge canonique (officiellement 26 ans depuis 16 ans), j'écris depuis trèèèèèès longtemps.

      Ça avait plutôt mal commencé. A l'école primaire, j'attachais tous les mots entre eux et j'ai mis quelques années à comprendre les subtilités des pluriels (et on ne ...

    

En savoir plus

 

Suivez ce blog en recevant une notification par e-mail des nouvelles publications

Merci pour votre envoi !

© 2023 par Samantha  Liger - Auteure.  Créé avec Wix.com

  • Blanc Twitter Icon
  • Icône Facebook blanc
  • Icône Pinterest blanc
  • Blanc Amazon Icône
bottom of page