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Photo du rédacteurSamantha Liger

Double expédition dans les Bardenas Blancas

Dernière mise à jour : 31 oct. 2020


Il y a quatre ans, j'ai embarqué le Gnome et son ado de cousine dans la traversée d'Est en Ouest de l'Espagne.

L'été dernier, le Gnome m'a entrainée dans la descente du Nord au Sud du même pays.

Dans les deux cas, notre route passait par les Bardenas Reales, véritable région semi-désertique à quatre heures de route de mon Gers profond!


L'arrivée dans le Désert

  • Sans expérience

Comme tout bons touristes qui se respectent, nous entrons dans la réserve naturelle les mains dans les poches et sans savoir ce qui nous attend. Le Gnome était déjà excité parce qu'il a vu des taureaux, il ne va pas être difficile à satisfaire. Je m'inquiète un peu plus pour l'Ado. Nous venons de passer quelques jours à plonger au milieu des oursins et des poissons multicolores en Catalogne, la barre est haute!

Nous nous arrêtons au Centro de Information de las Bardenas Reales qui offre à la fois des plans gratuits, une exposition de la faune et la flore, et des toilettes. En absence de carte et de GPS, ça peut servir.


  • Avec expérience

Nous sommes aguerris. Pas besoin de passer par le centre d'information. J'ai mon GPS sur le téléphone, une batterie de secours solaire, et un vague souvenir de la route à prendre. Nous avons reconnu le champs des taureaux, le Gnome est aussi excité qu'il y a quatre ans. Ca promet une belle journée!

NB: le centre d'information ferme à 17h. Info qui peut servir pour la pause-pipi du retour, même pour les plus aguerris!


Les premiers kilomètres


  • Sans expérience

Nous suivons la file de voitures, dans un nuage de poussière. Les gamins sont collés aux vitres, moi au volant. Dire Straits à fond dans l'habitacle, nous commençons à prendre conscience que nous sommes dans un vrai désert. A la première petite colline, je stoppe la voiture. Nous courrons, nous grimpons et nous nous retrouvons coincés. Les Bardenas, c'est fait d'argile. C'est compliqué de descendre de là!


  • Avec expérience

Nous sommes en tête de la file de voitures. Nous laissons le champs de tirs militaire sur la droite (non mais quelle idée de mettre ça là!!!) et bifurquons vers l'ouest, fièrement, en écoutant Money for nothing. A la première colline, nous descendons de la voiture et nous nous ruons vers le sommet. Les Bardenas n'ont toujours pas changé. Nous sommes bons pour une descente en toboggan argileux.


El Castildeltierra

  • Sans expérience

"La Demoiselle" nous arrête. De face (donc pas visible sur cette photo), elle ressemble vraiment à une jeune femme de l'ancien temps et sa robe de dentelle. Tous les touristes s'y arrêtent, nous y compris. Au bout d'une dizaine de minutes, je retrouve le Gnome sur le toit d'une bergerie. Avec ses lunettes de soleil, il frime.


  • Avec expérience

"La Demoiselle" est toujours aussi belle. Il fait 36° sous le soleil. Et du toit de la bergerie où mon gamin frime encore, nous comprenons son autre surnom de "Cheminée des fées". Ce paysage est vraiment magique, version Far Ouest!


Les cortinas

  • Sans expérience

Depuis le Castildeltierra, vers l'Est se trouvent des escaliers qui font très très peur, dont l'ascension est très très longue et qui mènent à un promontoire dont la vue est très très belle. C'est à peu près à ce moment là que l'appareil photo a rendu l'âme.


  • Avec expérience

C'est le moment des photos que nous n'avions pas pu prendre il y a quatre ans. Nous prenons vers les Cortinas, et tombons sur un magnifique panneau indiquant que l'accès est interdit car trop dangereux. Les Bardenas tiennent leur allure surréaliste d'une forte érosion de l'argile plus rapide que celle des énormes blocs de grès. A chaque pluie torrentielle, le paysage change. Les marches "posées" sur les Cortinas ont glissé en l'espace de quelques années. C'est pas grave, et c'est surement mieux de laisser la nature tranquille sans vouloir l'escalader. Nous continuons notre chemin contournant un champs de pommes de terre (!?), puis des barbelés. C'est à peu près à ce moment là que la batterie solaire (made in China of course) rend l'âme. Les Cortinas ne nous aiment pas trop peut être. Sans GPS, je me fie au sens de l'orientation du Gnome qui retrouve le chemin de la voiture.

NB: Il faudra revenir une troisième fois dans les Bardenas si on veut une photo de ces foutues Cortinas!


La traversée du désert


  • Sans expérience

Nous suivons la piste vers le nord. Nous croisons (dans le désordre, ça fait longtemps..) des petits canyons, des ruisseaux de vase, un tournage de cinéma, une piste d'atterrissage lunaire, beaucoup de poussière et une statue de berger géant. Nous sommes arrivés à El Paso, à l'extrémité nord du parc naturel, et il n'y a plus qu'à redescendre vers le champs de tirs.


  • Avec expérience

Nous cherchons désespérément le canyon que le Gnome veut absolument retrouver. Peine perdue, nous finissons à El Paso, alors que je m'étais dit que cette fois-ci, c'était hors de question que l'on suive la route à touristes. Bon quand même, le Berger, il en impose. Et savoir que ce paysage semi-désertique est un haut lieu de transhumance en Aragon, et que les moutons y paissent en hiver, c'est très curieux.


Les oasis

Puisque nous sommes dans le désert, il faut bien des oasis!

  • Sans expérience:









  • Avec expérience



Bon ok, c'est du bluff. l'expérience n'a rien à voir là dedans! Juste le hasard!







La Piskerra

  • Sans expérience

Nous sommes passés devant en voiture, en se disant qu'un jour, nous reviendrons y grimper.

  • Avec expérience

Munis de mon super topo rando, d'une téléphone chargé à bloc et de nos chaussures de randonnée, nous revenons le lendemain. Car l'expérience nous a appris que nous ne pouvions pas s'imprégner des Bardenas en seulement une journée. Je vous dirais bien qu'il suffit juste de suivre le topo, mais l'érosion est passée par là. Nous n'avons jamais pu grimper à la cabane. Nous avons fait des demi-tours, grimper des voies particulièrement pentues, croiser une basket enlisée et des paysages d'une beauté à couper le souffle, mais les sommets de la Piskerra, coupés de son escalier, restent maintenant un endroit inaccessible. Et mystérieux. Peu importe. Cette balade dans le Far Ouest (selon le Gnome) ou sur la Lune (selon moi) valait bien le fait de s'y perdre!

NB: nous avons trouvé un canyon aussi beau que celui que le Gnome cherchait la veille. Dommage que la voiture était de l'autre côté du canyon. Enfin deux ou trois kilomètres de plus ou de moins, nous ne sommes plus à ça près!


Pour le dodo alrededor

(Parce qu'il est interdit de bivouaquer dans le désert. Le Parc ferme au coucher du soleil.)

  • Sans expérience

Pour le dodo, nous avons posé la tente où l'accueil était vraiment sympa, la piscine tiède (bonnets de bain obligatoires!) et les moustiques coriaces (17 piqures sur la jambe droite le premier jour. Je me suis épargnée le compte de la gauche). Arguedas, village à flanc de roche avec ses habitats troglodytes offrent des petits commerces de première nécessité (du pâté ibérique, de la crème solaire périmée et de l'anti-moustique. La base)


  • Avec expérience

Nous avons bivouaqué ici. L'accueil des voisins étaient également très sympa (nous sommes arrivés en pleine fête gitane), la rivière fraiche et les moustiques coriaces (mais n'oubliez pas, nous sommes aguerris maintenant! Nous avions l'anti-moustique! (et la crème solaire périmée et le pâté ibérique. La base.)



NB1: Comme vous avez pu le comprendre, peu importe l'expérience, je suis condamnée à me perdre dans les Bardenas...


NB2: Cela doit être génétique. Mes parents ont réussi à faire la piste réservée aux voitures. A pieds. Sous 36°. Ils ont fini en stop...


NB3: Bon ok, nous y reviendrons une troisième fois. Je ne me suis pas encore perdue sur El Rallon!

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