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Fairytail in Arthez d'Armagnac (40)

  • Photo du rédacteur: Samantha Liger
    Samantha Liger
  • 4 janv. 2021
  • 4 min de lecture

Dans cette année bien merdique où sortir de chez soi est compliqué, chaque nouvelle annoncée entraine un changement de perception de la vie, de la liberté et de la sécurité. À chaque fois, je tourne ça dans ma tête, me demande ce que je vais bien pouvoir en faire et comment m’accorder avec ma sacro-sainte liberté pour rendre ça vivable.


Cette fois-ci, pour ce dernier week-end de novembre, c’est censé être une bonne nouvelle, puisque la longueur de la laisse passe de 1Km à 20 km sur des créneaux de 3 heures à la place d’une heure. Ça me donne un peu la même impression que lorsque je me suis aperçue, petite, qu’il y avait tout un monde au-delà de mon Médoc natal, que je pouvais, en prenant le bateau, aller voir de plus près les lumières de l’autre côté de l’Estuaire (enfin presque. Lesdites lumières sont celles d’une centrale nucléaire), et que Bordeaux n’était pas le bout du monde.


Je m’en frotte les mains (et les semelles orthopédiques!). Les parties de cache-cache autour de mon village étaient jouissives, alors je n’ose imaginer le nombre de cachettes de légos que contient notre nouveau rayonnage !


Je scrute les cartes satellites et les sites de rando pour savoir où donc je peux trainer mes baskets. Mon choix se porte sur Arthez d’Armagnac, à peine à quelques kilomètres de chez nous, de l'autre côté de la frontière Landes/Gers, afin de profiter de cette nouvelle « liberté » tout en douceur. Soyons raisonnables, je me garde les lointaines campagnes situées à plus de 15 kilomètres pour fêter les derniers jours du confinement* !


Domaine d’Ognoas

Garés sur le parking du Domaine d’Ognoas, nous nous préparons soigneusement. C’est curieux de découvrir cet endroit que je connais en fin d’été, pour le cyclofestival de la Route des Imaginaires.

En parlant d’imaginaire, celui de mes compagnons de marche, est particulièrement développé. Alors que nous tournons le dos au Domaine viticole par l’allée arborée, le Gnome, 12 ans et (presque) toutes ses dents (enfin, on vient de lui en ôter huit!) demande à l’Ours, mon chéri, bavard en ce jour, « Et toi ? C’est qui ton personnage préféré dans Fairytail? »

(Petit chien, le plus grand chasseur de mouche de tous les temps, lui, ne semble pas participer à la conversation, il renifle une motte de terre suspecte).


L’Etang de la Gaube

Nous marchons d’un bon pas tandis que l’Ours explique qu’il n’a pas vraiment de personnage préféré. Il aime bien Natsu. Ça veut dire « été » en japonais. Évidemment, c’est un chasseur dragon de feu. Le Gnome renchérit sur son super pouvoir. Il ne s’aperçoit même pas qu’on descend une petite colline pour rejoindre un petit étang tout charmant. Nous en faisons tranquillement le tour en devisant sur Mirajane, dont la magie consiste à « assimiler » les démons pour se transformer.

Moi, je n’assimile rien du tout, je profite de ne rien capter à l’histoire pour prendre des photos

L'Etang de la Gaube

Le Moulin

Le Moulin au bord de l’Étang est l’occasion pour le plus grand chasseur de têtards de tous les temps de patauger et boire un coup d’eau fraiche. Acnologia, apparemment, c’est un grand méchant (même si le Gnome le suppose juste car il n’en est pas encore là dans la série). En plus, lui il ne fait même pas partie d’une Guide, c’est un mage solo qui dévore la magie.

Le moulin de l’Étang de Gaube

L’Étang de Lamarque

Tout ceci nous mène à L’Étang de Lamarque, dont nous ne pouvons faire le tour devant le panneau d’interdiction. Le Gnome et l’Ours pensent que s’ils avaient été Lucy, ils auraient invoqué Aquarius, l’esprit du Verseau. Mais bon, le mauvais caractère d’Aquarius pourrait déclencher un raz-de-marée. Du coup, nous filons à travers la forêt.

L’Étang de Lamarque

La passerelle du Ruisseau de la Gaube

Le plus grand chasseur de fées de tous les temps (ben quoi, faut bien rentrer dans l’histoire à un moment donné quand même!) s’abreuve dans un petit ruisseau en dessous d’une passerelle. Charmant petit endroit où le Gnome évoque Luxus, le puissant chasseur de dragon foudroyant, petit fils du maitre de la Guide de Fairytail, et du fait que s’il avait au collège un cours sur cette série, il écouterait sans soucis. l’Ours renchérit.

La passerelle de l'Etang de Gaube

Le mystérieux bâtiment abandonné

Même le mystérieux bâtiment abandonné ne les détourne pas de leur conversation. En plus, je suis incapable de leur dire quoique ce soit à propos de cet édifice, alors je n’ai aucune chance en face du Royaume de Fiore (« Le monde des fleurs », en même temps, je leur accorde, ça a l’air bien sympa tout ça!)

Mais qu'est ce donc???


La forêt

Nous replongeons dans la forêt, où le brouillard bas se levant sur les ruisselets, les amènent à parler des histoires (pourries) d’amour de Jubia, composée d’eau et qui commande cet élément (et qui pauvrette, s’intéresse à un gars de la Guilde qui ne la remarque jamais).

La forêt de Jubia


La colline à la pleine lune

Au sortir d’un petit bois, alors qu’ils devisent sur Polyussica, la soigneuse de la nature, mes deux compagnons se taisent (enfin), le plus grand chasseur de fourmis s’assoit, la tête penchée sur le côté, signe d’une intense concentration. Nous admirons tous les trois, en haut d’une colline, la lune ronde, pleine et immense qui se lève (et qui me rappelle qu’il va être temps de rentrer…)

Si quelqu'un saurait me guider pour faire de jolies photos de pleine lune...


À la nuit tombée, nous rejoignons le Domaine d’Ognoas et la voiture. J’apprends enfin que Fairytail signifie « Queue de fée », et non pas « Conte de Fées » (mais tant pis pour le titre de l’article, ça sonnait trop bien!).

Moi, je propose que nous formions une Guilde tous les quatre nous aussi. Une Guilde qui explore les petits recoins pleins de magie comme Arthez d’Armagnac (même si le Gnome va être déçu, ça ne nous donnera pas le pouvoir de nous changer en feu ou en glace, ou de dévorer la magie).


Mais qui sait, nous pourrions toujours rencontrer des dragons foudroyants dans les bâtisses abandonnées des Landes ?

*Naïve que je suis... Monsieur Covid a frappé à ma porte quelques jours plus tard, et cette sortie a été la dernière avant le déconfinement...


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À propos de moi

      Du haut de mon grand âge canonique (officiellement 26 ans depuis 16 ans), j'écris depuis trèèèèèès longtemps.

      Ça avait plutôt mal commencé. A l'école primaire, j'attachais tous les mots entre eux et j'ai mis quelques années à comprendre les subtilités des pluriels (et on ne ...

    

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