Lune, Prune, Dune et Brune grignotaient du matin au soir dans le jardin.
Lune grattait le sol de ses pattes agiles à la recherche des petits vers de terre qu’elle dévorait avec plaisir.
Prune picorait les grains de blé tombés des longues tiges en caquetant de délice.
Dune savourait les brins d’herbe bien verte avec son bec pointu plein de malice.
Brune rêvait étirant ses plumes sous la caresse de la brise.
Lorsque le soleil se couchait derrière la colline, Lune entrait dans le poulailler et s’installait en hauteur.
Prune la suivait de près.
Dune les poussait un peu pour prendre place dans la paille.
Seule Brune traînait un peu à l’entrée de leur masure en regardant une à une les étoiles s’allumer.
Quand la nuit noire tombait et que tous les enfants dormaient à poing fermé, les poulettes, en catimini, ressortaient du poulailler.
Lune, avec son ami le canard, barbotait dans la mare.
Prune, avec son ami le renard, bavardait du haut des remparts.
Dune, avec son ami le lézard, s’amusait dans les nénuphars.
Et Brune, sur mon oreiller, picorant les miettes de pain frais, m’ôtait tous les rêves mauvais.
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